« Le Spirou d’Emile Bravo – Tome 1 à 5 » d’Emile Bravo (Dupuis)

4ème de couverture du tome 1 :

Tandis que des pourparlers entre des émissaires polonais et Karl Von Glaubitz, premier secrétaire du ministre allemand des Affaires étrangères Von Ribbentrop, étaient au pont mort à Bruxelles, un jeune groom du Moustic Hôtel, prénommé Spirou, a proposé une solution tout à fait originale au problème délicat de Dantzig. Toutes les parties en présence semblaient convaincues. Mais à ce moment-là, un de nos collaborateurs à la rubrique des chiens écrasés – Fantasio, donc – a surgi et tenté d’obtenir des informations auprès du dignitaire nazi. Devant le refus de celui-ci, une rixe éclata, au cours de laquelle il écopa d’un mauvais coup… On s’attend dès lors à des représailles imminentes de la part de l’Allemagne. Des bombardiers de la Luftwaffe auraient décollé à l’aube en direction de la frontière polonaise…

Mon avis :

Je n’ai jamais été un lecteur de Spirou & Fantasio mais j’avais lu « Journal d’un ingénu » lors de sa sortie et j’avais beaucoup aimé. Cette fois je l’ai acquis ainsi que les suites du Spirou vu par Emile Bravo.

Le personnage de Spirou commence sa carrière de groom en pleine escalade guerrière qui aboutira à la seconde guerre mondiale. Dans cette aventure, Spirou est touchant d’humanité, d’honnêteté et de naïveté encore infantile tout en faisant preuve de courage et d’obstination lorsqu’il faut défendre la veuve et l’orphelin. C’est un peu la marque de fabrique du personnage mais le contexte dans lequel Emile Bravo fait naître Spirou lui donne encore plus de profondeur. Il est grandit au fur et à mesure des tomes même s’il reste d’une naïveté confondante par moments. Avec son compagnon Fantasio, le roi de la gaffe mais également volontaire et courageux, Spirou doit faire face à la guerre, aux déboires amoureux, aux trahisons d’une période exceptionnelle de notre histoire. C’est aussi la représentation d’une envie de vivre et d’espoirs. 

Que dire du dessin d’Emile Bravo qui, s’en renier les traits de la ligne claire des plus grands dessinateurs de la série Spirou, modernise l’œuvre et lui apporte de la profondeur. 

J’ai eu la chance de rencontrer Emile Bravo à Quai des Bulles et, en plus d’être brillant, il est sympa et accessible. C’est une série indispensable dans une bédéthèque.

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