« Histoire de Jérusalem » de Vincent Lemire et Christophe Gaultier (Les Arènes)

4ème de couverture :

Il y a 4 000 ans, Jérusalem était une petite bourgade isolée, perchée sur une ligne de crête entre la Méditerranée et le désert. Aujourd’hui, c’est une agglomération de presque un million d’habitants, qui focalise les regards et attire les visiteurs du monde entier.
Entre-temps, les monothéismes y ont été inventés, les plus grands conquérants s’en sont emparé, les plus grands empires s’y sont affrontés. Tour à tour égyptienne, perse, juive, grecque, romaine, byzantine, arabe, croisée, mamelouke, ottomane, anglaise, jordanienne, israélienne et palestinienne, Jérusalem est au cœur des intérêts et des passions du monde. Berceau du judaïsme, du christianisme et de l’islam, elle est aujourd’hui une capitale spirituelle pour plus de la moitié de l’humanité.
En 10 chapitres, acteurs et témoins, célèbres ou anonymes, toutes celles et ceux qui ont arpenté Jérusalem au fil des siècles racontent ce mille-feuille d’influences composites. Rien n’est inventé : scènes et dialogues proviennent de plus de 200 sources publiées et d’archives inédites, pour donner chair à ce récit choral.

Mon avis :

Depuis quelques années, Les Arènes nous ont habitués à éditer des BD de vulgarisation historiques, scientifiques et politiques. Je ne suis pas toujours en accord avec la ligne éditoriale et les points de vue choisis (désolé Laurent 🙂 ) mais je dois avouer que cette fois-ci c’est une véritable réussite et pourtant c’était, au vu de la situation actuelle, une gageure.


En prenant comme narrateur un olivier (qui a beaucoup d’humour) du Mont des oliviers, Vincent Lemire détache la Ville monde de la simple histoire humaine. L’auteur est un des plus grands spécialistes de l’histoire de Jérusalem mais il arrive avec brio et sans parti pris à rendre accessible une histoire parsemée de colonisations diverses, empreinte de conflits religieux et de violences entre les communautés.  Malgré tout, il nous dévoile également les temps de concorde, de multiculturalisme, de prospérité et de joies entre les hommes d’où qu’ils viennent. J’ai appris beaucoup de choses notamment sur la vie durant les périodes de paix, sur le regard que portent les occidentaux sur la ville ou encore sur la place des chrétiens orthodoxes. 


Au niveau graphique, le travail de Christophe Gaultier m’a un peu fait penser à celui de Joan Sfar dans les premiers tomes de « Le chat du Rabbin » avec des petits coups de crayons, des visages anguleux et des couleurs orientales.


En espérant que l’olivier puisse un jour revoir cette ville monde heureuse et en paix, il faut lire cette BD.

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