« Faire front » de Zerocalcare (Cambourakis)

4ème de couverture :

Qu’il s’agisse de politique nationale ou étrangère, de santé publique ou de solidarité internationale, Zerocalcare n’a pas son pareil pour décortiquer les enjeux des différentes problématiques avec pertinence, précision et humour. Ainsi est-il ici notamment question de l’état des prisons et de la possibilité de trouver des modes de régulation judiciaire alternatifs, de la cancel culture et de ses interprétations outrancières ou encore du sort des Kurdes irakiens, modèles en matière d’autodéfense, d’autogestion et d’égalité sociale.
De la même manière, Zerocalcare ausculte avec un infaillible art de l’autodérision ses propres démons et contradictions, en l’occurrence lorsqu’il s’agit d’évoquer son souhait ardent de réaliser une série pour Netflix…
Hymne au collectif, à la résistance et à la pensée alternative, Faire front prouve une fois de plus le talent de Zerocalcare pour mettre en lumière les combats qui lui tiennent à cœur.

Mon avis :

Après « La prophétie du tatou », « Kobane Calling » et « No sleep till Shengal », c’est le quatrième ouvrage que je lis de Zerocalcare. J’ai également regardé ses deux séries Netflix  » A découper suivant les pointillés » et « Ce monde ne m’aura pas ». Donc on peut dire que je connais un peu son œuvre.


Dans ce recueil d’histoires courtes, Zerocalcare traite des sujets politiques qui le touchent tels que l’état de la prison de son quartier, la cancel culture, l’immigration, le vivre ensemble et tant d’autres sujets qui lui tiennent à cœur.  


Pour les habitués de l’œuvre de Zerocalcare, il n’y a pas de grandes nouveautés même si son conflit interne entre ses idéaux politiques et sa volonté de créer une série pour le grand méchant Netflix est assez drôle, le reste de l’ouvrage reste assez classique. Un regard acerbe sur la société qui l’entoure, une volonté de lutter contre les injustices quitte à faire le coup de poing ou à passer pour un donneur de leçon, il le fait toujours avec humour et humilité.


C’est peut-être son album le plus politique que j’ai lu jusqu’à présent. Et même si je ne partage pas son point de vue sur certains sujets ou plus exactement sur leurs traitements, lire un Zerocalcare, c’est comme avoir du poil à gratter dans le col de la chemise.

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